L'Association des Commerçants, Artisans et Professions Libérales de LARDENNE,

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Publié le 21 Jan 18 à 16:19

Vue de Lardenne au début du XXe siècle. ©Archives municipales. Ville de Toulouse. Côte : 9Fi42

Avec ses demeures bourgeoises et ses toulousaines bordées d’arbres centenaires, Lardenne garde l’image d’un des quartiers résidentiels les plus prisés des Toulousains. Le plus étendu aussi de la Ville rose, principalement autour de sa large avenue éponyme. L’artère, aujourd’hui dévolue aux bus et aux automobiles, est successivement desservie sur son tapis de terre battue puis de mâchefer (scories retirées des foyers de combustion) par les calèches de la grande bourgeoisie toulousaine puis à partir du début du XXe siècle par l’une des plus grandes lignes du réseau de tramway de la Compagnie Pons, depuis la place Esquirol. Jusque dans les années 50-60, la vie du « village » est rythmée par son kiosque à musique, ses bals, jeux et prix cyclistes et ses sorties au cinéma paroissial.

Les eaux de Lardenne

Elle l’est aussi par une intense activité agricole liée au maraîchage. Les eaux souterraines sont exploitées par le creusement de nombreux puits par l’irrigation du canal de Saint-Martory, et près duquel se trouvent de nombreux jardins. Comme les habitants des Minimes, ceux de Lardenne vendent leurs légumes sur le marché d’Arnaud-Bernard. Une richesse géologique exceptionnelle que les Romains avaient évidemment exploitée en érigeant un aqueduc, établi à partir de la Cépière jusqu’à l’actuelle place Rouaix. L’ouvrage, démoli en 1282, a longtemps résonné du nom de la reine Pédauque, souveraine wisigothique. En 1513, dans Tolosanum Gestis, le chroniqueur Nicolas Bertrand véhicule la légende selon laquelle son père fit construire un magnifique palais dont une salle, dite « bains de la reine », était directement approvisionnée en eau par ledit aqueduc.

De nombreux fiefs

Au-delà de ses eaux, Lardenne renvoie à « Ardenna », qui, d’origine celtique, désignerait l’épaisse forêt du gardiage (espace hors enceinte) dépendante à partir du XIIIe siècle du capitoulat de la Daurade et qui comprend les actuels quartiers de Purpan/Ancely, Le Mirail, Bellefontaine, Fontaine-Lestang, La Faourette, Casselardit et les Pradettes. Le vaste territoire comprend de nombreux fiefs, comme celui de Laramet avec son prieuré appartenant aux Templiers. L’hôpital Saint-Jacques (aujourd’hui La Grave) possède de nombreuses dépendances comme celle de Clause (vendue par la suite au conseilleur au Parlement Fontaine-Lestang) ou encore de Lavelanet (actuelle Ecole Supérieure d’Agriculture de Purpan). Quant au domaine de Ferrery, longtemps propriété des Bénédictins de Saint-Nicolas qui y recueillent la dîme de la vendange, une partie est consacrée à l’érection à partir de 1791 de l’église Saint-Michel (en référence au fort prieural primitif de Saint-Michel-du-Touch). Le site s’agrandit après l’achat des terrains des vignes et vergers attenants et en 1867, l’édifice actuel est béni par le cardinal Desprez, archevêque de Toulouse. Mathieu Arnal

Rédaction de Toulouse